Focus sur la politique du logement : Conseil de Paris du 12, 13,14 décembre 2016

Publié le 10 Décembre 2016

Pour atteindre la promesse des 30%, la ville gonfle artificiellement le nombre de logements sociaux livrés avec  le conventionnement. Cela consiste à intégrer des logements qui étaient à loyer libre dans la loi SRU. (Solidarité et renouvellement urbains). Il ne s’agit ainsi pas de création de logement supplémentaire puisque la Mairie se contente de transformer des logements existants sans réaliser de logements PLI  destinés à la classe moyenne. Et c’est pourtant cette catégorie qui peine à se loger à Paris aussi bien dans le parc privé que dans le parc public qui pâtit de ces opérations.

Alors pourquoi une course effrénée au conventionnement ? Parce que les loyers des logements conventionnés sont capitalisés à l’avance et enregistré dans le budget pour combler artificiellement le déficit de la  ville de Paris. Un artifice comptable qui a dit long sur la politique du logement à Paris

Vous trouverez ci-dessous les vœux que j’ai déposés en conseil de Paris

Séance du Conseil de Paris des 12, 13, 14 et 15 décembre 2016

 

Vœu

 

Présenté par Valérie Montandon et les élus du groupe les Républicains

 

Rattaché au projet de délibération 2016 DLH 128 et 129: Location par bail emphytéotique à PARIS HABITAT –OPH de divers groupes immobiliers-Réalisation d’un programme de conventionnement de 2.342 logements sociaux par PARIS HABITAT-OPH et par ELOGIE

 

Considérant ces opérations  de conventionnement qui impactent à nouveau lourdement le parc de logements libres du 12ème arrondissement,

 

Considérant  qu’il s’agit d’une nouvelle offensive de la municipalité en vue d’appliquer sa politique de logement anti-classes moyennes,

 

Considérant que le logement demeure une priorité pour les parisiens, mais que le parcours résidentiel, notamment les échanges d’appartements, reste bloqué entrainant l’exode des classes moyennes faute de logements accessibles à leurs ressources,

 

Considérant qu’un des objectifs fixés par le Programme Local de l’Habitat concerne la réalisation de 3000 logements intermédiaires par an et que cet engagement n’est pas tenu par l’exécutif municipal et qu’il a été livré moins de 200 PLI en 2015,

 

Considérant que l’exécutif municipal, de manière unilatérale et autoritaire, accélère les opérations de conventionnement du parc de logements libres et intermédiaires des bailleurs sociaux de la Ville de Paris au détriment des classes moyennes du 12ème arrondissement,

 

Considérant qu’en réalité ces conventionnements ne créent pas de logement social mais permettent le transfert de ce patrimoine de la Ville dans la catégorie logement social afin de servir la politique de chiffre de la maire de Paris,

 

Considérant qu’une grande partie des locataires concernés par ces conventionnements seront contraints de quitter leur logement quand il leur sera notifié l’augmentation de leur loyer en fonction des catégories imposées, PLAI, PLUS  et qui excluent les revenus des classes moyennes,

 

Valérie Montandon et les élus les Républicains émettent le vœu :

 

  • que les opérations de conventionnement concernant le 12ème arrondissement liées au projet de délibération 2016 DLH 128 et 129 soient annulées afin de préserver les logements des classes moyennes issus du parc libre des bailleurs de PARIS-HABITAT OPH et d’ELOGIE.

 

Ci dessous un voeu afin d'améliorer la sécurité dans le parc social du 12eme arrondissement

 

Séance du Conseil de Paris des 12, 13, 14 et 15 décembre 2016

 

Vœu déposé par Valérie Montandon, Philippe Goujon et l’ensemble des élus du groupe les Républicains
 

Relatif à la sécurité dans le parc social

 

Considérant les vagues de cambriolages survenues dans les appartements et les caves des ensembles sociaux comme la résidence du 107 rue de Reuilly et le groupe Erard-Charenton,

 

Considérant l’occupation statiques de personnes extérieures et l’augmentation des dégradations dans les parties communes, tel qu’au sein de l’ensemble Erard Charenton, ou la provocation d’un incendie dans un immeuble de l’ensemble Edouard Robert Tourneux,

 

Considérant le sentiment d’insécurité dans de nombreux ensembles de logements sociaux du 12ème, relayé par exemple par une pétition dans la résidence Villiot-Râpée,

 

Considérant l’augmentation des incivilités, à l’exemple du lancement de détritus par des fenêtres observé dans la résidence Edouard Robert Tourneux et Erard Charneton,

 

Considérant que les moyens du GPIS était de 11 millions d’euros en 2003, pour se situer désormais à 4,8 millions d’euros, soit une baisse de 56% alors que le parc social ne cesse de s’agrandir,

 

Valérie Montandon, Phlippe Goujon  et les élus du groupe les Républicains demandent que la Maire de Paris :

 

  • Augmente le nombre de caméras vidéo dans les ensembles sociaux, en concertation avec les bailleurs et les locataires ;

 

  • Augmente les dotations de la ville aux GPIS dès le prochains budget afin qu’elles retrouvent leur niveau initial de 2003, soit 11 millions d’euros par an ;

 

  • Affecte une partie des agents de la Ville de Paris libérés de la gestion du stationnement à la surveillance des ensembles sociaux de la ville de Paris afin d’améliorer la cadre de vie des habitants du parc social de la ville de Paris.

 

 

 

 

Rédigé par valeriemontandon

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